ANNEXE I
SONNET DU PASTEUR LOUIS LIEBICH
Der Kabylen Friedhof auf Filfila
Le cimetière kabyle du Filfila

 

 

Der Kabylen Friedhof auf Filfila
Sonnett

Wolkenlos dehnt sich der blaue Himmel
Sich verein’gend mit dem Cap de fer
In der Ferne ! Dumpf bricht sich das Meer
Unten tief mit weissem Schaumgewimmel.

Weit links liegt die Stadt, doch ihr Getümmel
Dringt nicht zu den reinen Höhen her !
Lautlos auf dem Felsenpfad umher
Zieh'n Araber dort auf ihrem Schimmel.

Ahnet dir nicht hier schon ew'ger Friede ?
Wald, Berg, Eb’ne, Meer in Sonnesflammen
Schmelzen in ein großes All zusammen.

Ha ! Nicht mehr verweilt den Geist hienieden !
Könnt ich meinem Schicksal einst gebieten,
Hier ruht’ aus ich von des Lebens Müde.

Philippeville (Algerien) Juni 1857
Gebweiler den 6en August 1877

Louis Liebich

Le cimetière kabyle du Filfila
Sonnet

Sans nuages le ciel bleu s’étire au loin
en s’unissant au Cap de Fer !
Tout en bas la mer se brise
sourdement en une écume blanche.

Plus à gauche s’étend la ville, mais sa rumeur
n’atteint pas ici les sommets purs !
Sans bruit, sur le chemin des falaises
passent des Arabes sur leur cheval blanc.

Ici ne ressens-tu pas déjà le repos éternel ?
Forêt, montagne, plaine, mer, dans un soleil flamboyant
se mêlent en un grand tout.

Ah! L'esprit ne séjourne plus ici-bas !
Pourrais-je un jour diriger mon destin,
ici je me reposerais des tourments de la vie.

Philippeville (Algérie) juin 1857
Guebwiller le 6 août 1877

Louis Liebich

(transcrit du Kurrentschrift et traduit en français
avec l’aide de Joël Justamon)

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